Ashyll

Marchant au travers de la multitude humaine, Philippe, devant son chevalet, hésite, regarde, prend la mesure du temps et de l’espace.

 

Puis, de l’eau trouble à ses pieds, étale et façonne les atomes de la vie, figeant l’esprit du corps en un mouvement constant.

 

Il modèle se angoisses, tel des masques, déchirement entre l’instant et la continuité. La figure, hachurée de traits rigoureux, vous découvre.

 

Tout dans les dessins de Philippe est transmis par l’exposition des tonalités ; sa violence et sa tendresse, ses certitudes et ses doutes.

 

Chaque couleur est le trait représentatif d’un acte, son emplacement, sa signification.

Notamment si les yeux du sujet sont devenus vos propres yeux, Philippe a voilé leur regard pour que vous n’ayez surtout pas à baisser le vôtre.

 

Texte d’Ashyll, septembre 1982

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